Dans un article du 30 novembre dernier, New Scientist nous apprend que l’intelligence artificielle de l’outil de traduction automatique de Google, Google Translate, est en passe de faire de sacrés progrès.

De la reproduction à la traduction

L’un des problèmes historiques de l’outil a toujours été que, pour traduire un texte d’une langue à une autre, il fallait d’abord qu’il intègre un certain nombre de corrélations (grammaticales, sémantiques…) entre les deux langues. Sauter cette étape consiste à faire ce que Google nomme une traduction « zero-shot », autrement dit une traduction directe.

Concrètement : jusqu’ici l’intelligence artificielle de google se contentait de prendre un texte dans une langue A et de le transformer en texte ressemblant dans une langue B. Pour cela elle se fondait sur un corpus de relations entre les deux langues.

Désormais, il semble que le logiciel devienne capable d’acquérir une compréhension du texte en lui même, puis de le reformuler : comme un vrai traducteur.

Réseaux neuronaux et « interlingua »

Grâce à l’introduction d’un réseau neuronal artificiel, l’IA de Google serait désormais capable de sauter cette étape et de percevoir tout seuls ces corrélations. C’est notamment sur un réseau de ce genre que repose le logiciel Deep Dream (toujours une création de Google) se fonde pour reconnaître les éléments d’une image.

 

deepdream

Une image traitée sous Deep Dreams

 

Ce que permettent les réseaux neuronaux, c’est la création par l’intelligence artificielle d’une langue propre, qui lui appartient et par laquelle elle passe pour traduire les textes : l’interlingua. Cette interlingua permet au logiciel de traduction de représenter la signification des phrases indépendamment de leur langue d’origine.

Perspectives d’avenir

Il est certain qu’il s’agit d’une avancée de taille dans le progrès vers une véritable traduction automatique. Mais il reste encore un bon bout de chemin à parcourir à Google avant que son IA ne puisse réellement égaler l’ensemble des connaissances, des techniques et de la sensibilité dont fait preuve un traducteur professionnel humain.

Et vous ? Quelle est votre expérience de la traduction automatique ? Vous servez-vous parfois de Google Translate ou d’un autre logiciel lors de vos traductions ? Donnez-vous votre avis en commentaire !